Des Astres

Cette fois-là, il décida de passer par sa rue. Il voulait la voir, elle était partie, pour de vrai cette fois-ci. Tout ce qu’il désirait, c’était de poser son regard sur elle une dernière fois. Peut-être même la sentir, cette douce odeur du passé qu’il avait affreusement peur d’oublier.
Sans faire de bruit, il l’observa. Elle était belle, sereine, elle dégageait cette tranquillité dont il avait souvent manqué.
Elle était bien là, il n’y croyait pas.

Un homme entra et s’assit à ses côtés. Elle l’embrassa et se posa contre lui, avec dans les yeux deux diamants qui brillaient comme la lune du Sahara. Jamais elle ne l’avait regardé comme ça, lui. Elle le voyait comme un corps, un homme parmi tant d’autres, il l’avait bien compris.

Dans le salon, le couple s’embrassait. L’homme à la fenêtre voulait fuir, mais il n’était qu’un homme à la fenêtre, il resta donc à observer jusqu’au bout de la nuit, le cœur comme une pierre, coulant dans l’oubli.

Il retourna tous les jours voir sa femme, jusqu’à tard,
Il restait à la fenêtre et se vidait de larmes,
A cette maudite fenêtre, du matin jusqu’au soir,
Jusqu’à réaliser que c’était un mirroir.

Elle n’était pas partie, et l’amant c’était lui

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Aquarelle, gouache et pastel à l’huile sur papier
32 x 41 cm
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